Cahier de Ram n°1 Cellulina

Cellulina

Les dernières marchent menant à mon coeur,

Je les ai gravies une...une...Je n’étais plus moi, déjà, elles étaient harassantes ces marches, mon corps fébrile, décharné, squelettique, affamé, permettait juste à ma vue de les deviner à peine.

Ce chemin de marches, si long où j’avais ignoré toutes ces nécropoles où je m’étais agrippé par les ongles aux bords des précipices de l’incompréhension. J’avais peiné dans ces vastes plaines de solitude.

Je m’étais embourbé dans des marais putrides d’ennui. J’avais escaladé des montagnes de pouvoirs illusoires.

Oh ces marches! Cachées dans la jungle épaisse des affairistes où à chaque coup de volonté les têtes tombaient comme les quilles du Bowling.

J’ai buté, je suis tombé prisonnier au jardin des désirs inassouvis. J’ai pleuré à ne plus avoir d’eau dans mes cellules. Mes murs des lamentations étaient si hauts si bien construits par moi que les grandes murailles de Chine n’étaient en comparaison que neige au soleil d’été.

J’ai abandonné les possessions, les miennes et celles que j’avais sur mes frères, mon baluchon s’est allégé. Il tenait dans un mouchoir de joie. J’ai traqué en moi, tout ce qui disait :Non, et enfin la victoire est arrivée. Toutes les cellules au garde à vous, équipées, formées, ont dit un Oui unanime.

Ha! Il était temps! Guerrier enfin! Vers des prairies de discipline nous avons travaillé et maintenant comme un «homme», nous sommes devant la source. La source qui chante, qui bat au rythme du cœur céleste, s’y baigner, la traverser c’est accepter d’abandonner son nom, d’être amnésique de ce long périple.

C’est le dernier dépouillement, celui de ses souvenirs, celui de cette expérience, de la recherche des marches du cœur de- - - - - -

J’ai sauté, j’avais trop soif!

   Les marches, elles continuent, belles, brillantes d’arc en ciel retenu. Elles mènent à la caverne du cœur, toutes les cellules sont Une.

Elles brillent de pureté, le cœur, celui qui se cache au fond des cellules, cogne comme le gong d’un temple tibétain un jour d’armistice.

La porte est là, scellée, encore parfaite comme le jour où je l’ai quittée. .Je, Moi, le représentant de mes cellules s’agenouille. Je, Moi,   sens une force de toutes ses cellules. La clé magique des mots tombe en sons. Je suis. La lumière jaillit de ce, Je suis. Les scellés se brisent, la porte disparaît. Alors fondu en Nous le peuple des cellules exulte sa joie.

Il est prêt pour le sacre. Que les attribuent s’avancent! Dame connaissance tend un manteau écarlate bordé d’hermine blanche dont elle nous revêt. L’amour pose la couronne d’Or sur notre tête. La justice nous remet son sceptre orné de rubis et de diamants.

Des coffres pleins de trésors et richesses précieuses sont remis par les gardiens … … …

Alors, Allons voir … si nos royaumes sont en joie avant que de nous fondre pour l’éternité.

Nos cellules sujettes palpitent de cette lumière indicible du corps de gloire, toutes les reines, tous les rois sont conviés au bal Céleste des grands astres étoiles couronnés, un char de feu les attend, et les mène grand train- - - - - -

Finalement c’était si court ce voyage vers les couches sombres!

Ah, Oui, tu t’inscris pour un autre voyage?

dit le guide recruteur qui a toujours l’oreille à l’écoute … … …

Dernier piège à éviter!

Néma Le 18.01.2006

Archanciel : Cahier de RAM n°1-Canalisé par Mariam de Sainte Cécile